Salut à tous !
J’ai décidé de faire un petit point sur mes lectures, je n’en fais pas assez souvent. Merci à la timeline de Livraddict de me permettre de mesurer à quel point je prends du retard de ce côté là !
On va commencer avec un manga.
J’ai découvert que Ototo (Taifu Comics pour les intimes) avait sorti le manga d’un anime que j’avais commencé avec beaucoup d’enthousiasme (et pour quelle raison stupide avais-je arrêté ? Impossible de m’en souvenir) : j’ai nommé Clannad, de Juri Misaki.
En piochant dans la bibliothèque d’un ami je suis donc tombée là-dessus en m’exclamant : « OH ! Mais c’est le premier tome du MANGA de Clannad ! » (et lui de me répondre « Ah ? C’est bien ? Je l’ai pas lu encore », et moi de l’empêcher d’en faire la lecture parce que je lui ai piqué aussi sec). J’ai été ravie de voir que c’était Ototo qui l’avait publié, et je me suis donc lancée dans ma lecture dès que possible (RER, mon ami).
Alors, Clannad, de quoi ça parle ? Eh bien ça parle d’un garçon solitaire appelé Tomoya qui a une réputation de délinquant dans son lycée parce qu’il a l’habitude d’arriver en retard en cours, entre autres (Ah, les japonais et leurs codes sociaux rigides. Qu’est-ce que j’aurais eu comme réputation au lycée si ça s’appliquait en France !). Un jour, il rencontre Nagisa, une jeune fille qui a redoublé à cause d’une absence forcée l’année passée. Au début on ne sait pas très bien pourquoi (ça se clarifie après), mais il est pris d’une soudaine envie de l’aider à réaliser son rêve : remonter un club de théâtre dans leur lycée. De fil en aiguille, ils en viennent à se rapprocher et à devenir ami, tandis qu’autour d’eux se mettent à graviter d’autres élèves plus ou moins loufoques (« TIENS ! UNE ETOILE ! C’EST POUR TOI ! » j’aime tellement ce personnage). Tomoya et Nagisa sont très différents, pourtant ils s’accrochent l’un à l’autre pour survivre à la perte de leur rêve.
Voilà, ça c’est le premier tome. C’est à peu près ce qui est dit sur la quatrième de couverture.
Vous avez la sensation de tout savoir ? Ben, oui, en fait, vous avez raison. Mais ça ne vous dispense ni de le lire ni de regarder l’anime.
Clannad, c’est une traînée de sentiments en fusion. Confus, subtils, paradoxaux, on ne met pas toujours bien le doigt dessus au premier abord, mais on perçoit tout ce qu’ils sous-entendent de profondeur, de douleur ou de joie, de complexité. C’est ça qui est beau, dans Clannad. C’est sa finesse et sa subtilité, pas ses lignes de scénario. Le dessin est tout aussi fin, tout aussi subtil. Beaucoup diront que ça ressemble à un dessin de manga, point final, ne les écoutez pas. Il y a quelque chose dans la façon dont sont dessinés les visages de ces personnages, un je ne sais quoi de mélancolique qui vous pousse à considérer que vous ne voyez que la partie émergée de l’iceberg.
Les lignes du scénario sont basiques. Et pourtant, il y a dans ce manga une douceur d’écriture unique, quelque chose qui fait que vous sentez que vous n’en saurez pas plus avant que le niveau de l’eau ne baisse… Et il ne baissera que quand l’auteur en aura décidé ainsi, pas avant ! On peut faire toutes les suppositions du monde, on est souvent loin d’éprouver la nuance des émotions impliquées par l’auteur avant d’avoir lu la révélation. C’est aussi valable pour l’anime. Et tout ça, sans qu’aucun personnage ne s’abîme dans des bulles interminables de lyrisme supeflu (oui, je l’avoue, parfois j’aime le lyrisme superflu, je suis une grande lectrice de shojos après tout, mais là, tout est d’une précision et d’une finesse telles qu’on ne peut que s’y soumettre, en bon lecteur sensible).
Toutefois, ce qui fait la force première de Clannad, ce sont ses personnages. Ils sont d’une diversité et d’une psychologie déroutantes, complexes, travaillés, ils sont incarnés dans ces pages. Vous apprenez à les connaître et à les aimer. Ils sont tous un peu loufoques à leur manière, mais derrière ces airs un peu lourds se cachent des forces de caractère et des convictions propres que l’auteur dévoile au compte-goutte.
Après ces envolées lyriques dignes d’un shojo larmoyant, je vous laisse à vos réflexions en espérant vous avoir convaincus de donner une chance à ce manga et sa version anime. Bien sûr, je ne vous promets pas que vous allez aimer (parfois on a juste envie d’un bon Naruto bien bourrin pour ne pas se prendre la tête, et y’a aucun mal à ça). Mais je vous promets que vous sentirez en quoi c’est original et unique en son genre !
Moi, je suis toujours sous le charme (noooon sans blagues !). J’ai hâte de lire la suite. Et je vais de ce pas me remettre à l’anime.
Sur ce, bonne soirée à tous, en espérant que vous aurez apprécié ce pavé d’article !
PS : La série compte huit volumes. Donc c’est suffisamment court pour ne pas devenir barbant, et suffisamment long pour qu’on en profite à fond !