C’est lundi ! Que lisez-vous ? (8)

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Salut salut ! Après des semaines de silence, je suis de retour pour ce rendez-vous hebdomadaire ! Eh oui, finis les activités, les partiels, les concours !! J’ai bien l’intention de profiter de cette petite pause pour revenir écrire plus souvent ici.

Vous connaissez le principe, il faut répondre à trois questions : qu’a-t-on lu la semaine passée ? Que lit-on cette semaine ? Que lira-t-on ensuite ?

La semaine dernière a été riche en lectures de mon côté ! J’ai une énorme pile d’emprunts de la médiathèque à rendre et j’ai dû rattraper mon retard pour le comité de lecture dont je fais partie. Et vous, qu’avez-vous lu ?

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Top Ten Tuesday : 10 livres à la couverture bleue

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Rendez-vous hebdomadaire créé par The Broke and the Bookish, l’édition française du Top Ten Tuesday est désormais gérée par Frogzine. Chaque semaine, un thème commun est défini et chaque participant propose une liste de 10 livres pour l’illustrer.

 

Cette semaine, l’intitulé du thème était « 10 livres à la couverture bleue que vous avez lus ou aimeriez lire ». Je me suis limitée à ceux que j’ai lu, parce qu’il y en a déjà un paquet ! Au début, je n’en avais que 2 ou 3 en tête, mais en fouillant dans ma bibliothèque sur Livraddict, surprise, surprise… J’en ai trouvé 31 !! Dur dur, de choisir…

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Le regard des princes à minuit

Le regard des princes à minuit / Erik L’Homme. – Gallimard, 2014 (coll. Scripto)

Dans cet ouvrage paru chez Scripto cette année, Erik L’Homme (grand nom de la littérature jeunesse qu’on ne présente plus) place sept jeunes hommes dans des situations inattendues, dans les traces de leurs mentors, qui vont changer à jamais le regard qu’ils portent sur le monde.

L’entreprise littéraire ne manque pas d’originalité. Dans ce paysage parfois ultra-codé et stéréotypé de la littérature pour adolescents, n’est pas innovant qui veut. Erik L’Homme nous livre un (ou des ?) récit(s) atypique(s), intime(s), philosophique(s). Une vraie bouffée d’air frais, un moment sans pareil qui nous incite à prendre le temps de respirer, d’observer le monde autour de nous et de ressentir différemment. C’est un appel poétique à vivre qui nous inspire et nous interroge.

Si la forme du dialogue didactique manque un peu de subtilité à mon goût, le fond n’en est pas moins riche. Erik L’Homme dévoile de ses pages beaucoup de lui-même, à la fois dans le choix de ses avatars et dans le choix de ses références (un texte de chevalerie du XIIe siècle de sa création, un poète canadien, Tolkien, les légendes bretonnes, Matrix, Star Wars,…).

A défaut d’être un coup de cœur absolu (ce dispositif de dialogues m’a gênée par moments), j’ai été très sensible à son questionnement. J’ai déjà en tête une liste de gens à qui l’offrir (en commençant par moi, le Salon du Livre et de la Presse Jeunesse n’étant plus si loin…) et une furieuse envie de l’utiliser comme support d’animation (même si je ne vais pas en avoir l’opportunité de suite, étant donné que je n’ai pas encore l’occasion de travailler avec les adolescents et les adultes). C’est définitivement un livre qui ne laissera personne indifférent, et qui porte un message de valeurs humaines qui vaut d’être débattu et / ou défendu.

Idée comme ça…

Plutôt que d’en faire une présentation standard, il me semble qu’un meilleur moyen de partager l’atmosphère singulière du texte serait d’en faire une lecture, à deux voix, avec un membre de l’assistance. J’ai dit plus haut que le format didactique des dialogues me paraissait un peu linéaire, mais il présente aussi un intérêt pour leur incarnation, puisqu’on peut facilement mettre le texte dans les mains d’une personne qui ne l’aurait pas lu en lui indiquant de lire les répliques des adolescents, qui posent donc les questions.

Autre idée : présenter simplement, pour l’une des épreuves, le contexte et inciter le « public » à poser les questions qu’il souhaite sur cette situation… Le must étant de retrouver dans les interrogations des personnes à qui on le présente un écho aux questions des personnages, afin de pouvoir y répondre en utilisant le texte lui-même.

Bref, je garde l’idée dans un coin de ma tête jusqu’à trouver le meilleur moyen de présenter le livre en restituant son questionnement poétique…

Et sur ce, je m’en vais fouiller dans le programme des dédicaces du Salon de Montreuil, histoire de voir si j’aurai une chance de faire dédicacer mon (ou mes ?) exemplaire(s)…

Les 10 livres que vous conseilleriez à quelqu’un qui n’aime pas lire

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Tout d’abord, le Top Ten Tuesday : qu’est-ce que c’est ?

« Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini. 

Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur le blog d’Iani. « 

Le thème est défini chaque semaine sur le blog d’Iani.

Le thème cette semaine : Les 10 livres que vous conseilleriez à quelqu’un qui n’aime pas lire.

Vaste question…  D’autant plus que la réponse varie selon la personne à qui on s’adresse !  La liste suivante regroupe donc dix titres incontournables, accessibles et attractifs que je conseillerais à toute personne (à partir de 14 ans) ayant du mal à lire.

  1. Harry Potter (J. K. Rowling)

Incontournable, je vous avais prévenus ! Non, plus sérieusement. Il a été avéré que la parution des premiers tomes d’Harry Potter a lancé le marché éditorial européen (et sans doute américain) dans un nouveau cap. Non seulement cette saga est addictive, mais en plus, son efficacité en tant qu’accroche à la lecture a déjà été prouvée par le nombre de lecteurs de tous âges, de tous niveaux et de tous horizons qui se sont pris d’affection pour l’univers et ses personnages…

  1. A comme Association (Pierre Bottero et Erik L’Homme)

L’histoire à deux voix (dans les premiers tomes en tout cas) de deux adolescents qui travaillent pour une organisation secrète chargée de faire régner l’ordre parmi les créatures surnaturelles qui peuplent notre monde. La combinaison explosive de deux auteurs de talents et de leurs personnages drôles, attachants et émouvants. L’écriture est humble, l’histoire peut paraître simpliste mais cache bien son jeu, et l’humour du duo d’auteurs parvient sans peine à en redorer l’attractivité pour les plus grands un peu sceptiques. 

  1. Hunger Games (Suzanne Collins)

Bon, on ne présente plus non plus Hunger Games, qui a fait un boom monumental dans le marché éditorial. De nouveau, une histoire facile d’accès, qui là non plus ne prend pas ses lecteurs pour des chochottes sans pour autant être difficile à lire. L’histoire est faite pour être facilement appréciée, la lecture est simple et la réflexion politique qui y est amorcée plait sans prendre la tête.

  1. Les aventures d’Alex Rider (Anthony Horowitz)

Alex Rider est un ado dont le tuteur, son oncle, disparaît un jour dans un mystérieux accident. C’est alors que le MI-6 lui propose d’entrer dans les services secrets anglais. Première raison : un ado agent secret, c’est du jamais vu ! Couverture assurée… Deuxième raison : il est l’héritier de trois parmi les plus grands agents du service, son oncle et ses parents. C’est le début pour Alex d’une série d’aventures toutes plus dangereuses les unes que les autres, ainsi que d’une quête identitaire ardue…

Pourquoi Alex Rider et pourquoi pas Cherub, me demanderez-vous ? D’abord, parce que je n’ai pas du tout accroché avec l’univers de Cherub. Ensuite, je trouve avec le recul que l’écriture d’Anthony Horowitz est à la fois plus grave, plus travaillée et plus mature. Elle rend donc la lecture un petit peu plus difficile pour les plus jeunes, soit, il n’empêche qu’Horowitz n’a pas son pareil pour tenir ses lecteurs en haleine…

  1. Nouvelles histoires extraordinaires (Edgar Allan Poe)

Un classique !  Ce n’est pas parce qu’on n’aime pas lire qu’on est systématiquement allergique à TOUS les classiques ! Ce recueil de nouvelles d’Edgar Allan Poe a plusieurs vertus pour les sceptiques de la littérature « de haut niveau » : d’abord, c’est un recueil de nouvelles fantastiques, soit un genre autrement plus « sexy » que le naturalisme ou le réalisme, convenons-en. Ensuite, si on peut être rebuté par l’univers psychédélique et paranoïaque de l’auteur, force est de constater qu’il s’agit d’un grand écrivain malgré tout. Un peu de style, ça ne fait pas de mal, et c’est en se familiarisant avec des auteurs qui savent construire minutieusement des phrases parfaites qu’on apprend à aimer et juger du style des autres. La lecture des nouvelles est loin d’être facile, mais (et c’est mon troisième point en faveur de ce recueil), l’avantage d’un recueil, c’est qu’on n’est pas obligé de lire les nouvelles de A à Z d’une seule traite. Ca peut se lire en accordéon, et le lecteur, s’il juge que la nouvelle ne lui plait pas, peut passer à la suivante à tout moment, il n’en aura pas moins lu l’ouvrage.

  1. Eragon (Christopher Paolini)

Là encore, une saga « cross-over », susceptible de plaire aux adultes comme aux ados. Non, je ne prétends pas que Paolini vaut Tolkien, mais je pense qu’aborder la fantasy par cette série en particulier permet de se familiariser avec des codes du genre, ce qui est absolument nécessaire pour aborder d’autres auteurs autrement plus complexes, avec des univers et des styles bien plus difficile d’accès (Tolkien entre autres !). Je trouve qu’aborder la fantasy par Eragon est un bon début,même si ce n’est bien sûr pas le meilleur titre du marché. L’histoire est passionnante, et Paolini a certes une plume plus humble que celle de Tolkien, il n’en demeure pas moins talentueux et apprécié pour son style chez les lecteurs de tous niveaux.

  1. Monster (Naoki Urasawa)

Eh oui, un manga ! Pour être plus précise, il s’agit là d’un seinen, c’est à dire un manga « noir » plutôt destiné à un public adulte… Averti, du moins. Il s’agit donc là d’une série dont l’histoire est complexe, qui s’apprécie à la fois par la qualité des dessins que par l’ambiance que restitue son auteur, qui fait partie des grands incontournables du marché du manga (il est entre autres le créateur de 20th century boys).  Certes, il ne s’agit pas là d’une lecture très académique, mais après tout pourquoi pas ! Je pense d’autant plus que c’est typiquement le genre de titre qui assurera le déplacement du jeune lecteur de la section jeunesse à la section adultes en bibliothèque (désolée, déformation professionnelle), et à une échelle éditoriale cela l’incitera à s’intéresser au marché pour adultes, celui du manga puis celui de la BD… Et peut être, éventuellement, celui du livre en général.

  1. Uglies (Scott Westerfeld)

De la science-fiction sujette à réflexion politique et sociale, on adore ! Scott Westerfeld plaît aux plus jeunes comme aux adultes et certains membres de ma famille ont été absolument conquis par cette série aux allures d’avertissement quant à notre avenir. Alors, oui, j’ai déjà cité une distopie avec Hunger Games, mais cette série n’a que le genre de semblable à la première…

  1. Le livre des Etoiles (Erik L’Homme)

Une petite saga excellente pour vaincre les résistances des jeunes face à la lecture. De l’humour et un univers haut en couleurs, une sorte de conte un peu étrange entre deux mondes et de quête initiatique inhabituelle… Que du bonheur, du début à la fin !

10. La Quête d’Ewilan (Pierre Bottero)

J’ai essayé, je vous promets que j’ai essayé, de ne pas citer une seconde fois Erik L’Homme et Pierre Bottero après A comme Association… Mais ces deux auteurs constituent de si grandes inspirations pour moi ! Ils ont bercé mes années collège et je me régale encore aujourd’hui à relire leurs oeuvres. Encore une fois, c’est drôle, c’est bien écrit mais humble, c’est un univers merveilleux dans lequel on se plonge avec facilité et grand plaisir. On aime tant ces multiples personnages et la façon dont ils forment une équipe… Et on aimerait tant pouvoir Dessiner comme Ewilan !

 

Voilà, un top ten pas aussi varié que je l’aurais voulu, mais plein de souvenirs et de promesses de bons moments… N’est-ce pas l’essentiel, quand on veut faire aimer la lecture à quelqu’un ?

Et vous ? Quel(s) titre(s) conseilleriez-vous à quelqu’un qui n’aime pas lire ?